On a visité…

On a visité…

La Fabrique du métro

Ou plus précisément la Fabrique du Grand Paris Express (GPE). A l’horizon 2030, ce méga métro reliera les villes d’Ile-de-France entre elles ainsi que les grands pôles de développement, permettant aux Franciliens de circuler en banlieue parisienne sans repasser par Paris. Avec notamment la ligne 15 qui fera le tour de la capitale. Créée en 2012 à Saint-Ouen, la Fabrique du métro sert avant tout aux ingénieurs et aux designers à tester les dispositif du GPE (rames, quais, halls de gare…) grâce à des prototypes à l’échelle 1. Depuis 2018, le site est ouvert au grand public. Sur les pas d’un médiateur, on découvre, immergé dans la reconstitution d’un tunnel en chantier, les différentes phases du creusement (carottage et analyse du sol, diagnostics de l’environnement bâti et naturel, chantier archéologique…) puis le travail spectaculaire du tunnelier. Ce train-usine de 100 m de long procède, grâce à une gigantesque roue de coupe, au percement de la voie tout en tapissant les parois du futur tunnel de voussoirs en béton fibré. Salle suivante, le public est invité à tester l’accès au quai, le design des voitures et même le confort des sièges, dans une rame à taille réelle. Les chiffres annoncés donnent la mesure de ce chantier, parmi les plus importants projets de transport au monde : 200 km de lignes, 15 ans de travaux, soit 1500 emplois directs, de 500 à 1000 voyageurs en moyenne par rame, 68 gares (et non « stations » !) en construction, confiées à de grands architectes. A la fois technique, urbanistique et architectural, ce chantier hors norme favorise tout autant les superlatifs que la controverse. Sécurité, souci environnemental, accessibilité… : toutes les réponses figurent à la Fabrique du métro qui accueille aussi les entreprises. Inscriptions visites sur #ExploreParis et www.societedugrandparis.fr

On a découvert…

On a découvert…

Le doublé gagnant de la ville d’Arles

Soit : le Museon Arlaten dans ses tout nouveaux habits et la Fondation Luma, inaugurée en juillet dernier. Un grand écart entre la tradition et l’ultra-modernité. Celle-ci s’incarne désormais dans l’inratable silhouette de Luma Arles, une tour de 56 mètres de haut recouverte de plus de 10 000 plaques d’acier inoxydable. Ce phare tout en facettes de lumière, dressé dans une ancienne friche ferroviaire, est le bâtiment emblématique de la Fondation Hoffmann, un campus créatif et expérimental qui interroge les relations entre la culture, les arts, l’éducation et la recherche. Conçue par l’architecte déconstructiviste Frank Gehry, Luma Arles aurait été inspirée par la région camarguaise : ses briques en inox évoquent la peinture de Van Gogh, ses façades toutes différentes rappellent les blocs rocheux des Alpilles et sa rotonde en verre les arènes de la ville ! On ne rate ni ses jardins peuplés d’œuvres d’art, ni ses expositions, encore moins le toboggan en acier qui permet… de redescendre du deuxième étage en glissant. Le Museon Arlaten, lui, a subi onze ans de travaux pour une sublime réactualisation. A l’origine de ce musée des traditions et coutumes provençales : l’écrivain Frédéric Mistral qui a lui-même imaginé des reconstitutions de scène de vie quotidienne. Le musée abrite notamment une collection de bijoux portés avec le costume provençal traditionnel. La rénovation du site a mis en valeur l’improbable forum romain conservé au centre de l’édifice et un nouvel escalier monumental en métal signé par le couturier Christian Lacroix. Luma Arles – 5 parcours de visites commentées. www.luma.org/fr/arles Museon Arlaten – Pour les groupes de plus de 25 pers., visites flash : parcours de 45 mn + parcours autonome ou thématique. www.museonarlaten.fr.

Visite Vaux-le-Vicomte

Vaux-le-Vicomte vaut bien une visite

Ils étaient trois artistes, autour de Fouquet, pour bâtir le château de Vaux-le-Vicomte : l’architecte Louis Le Vau, le jardinier André Le Nôtre et le peintre-décorateur Charles Le Brun. Ils sont toujours trois, frères et associés, pour le faire vivre aujourd’hui, Alexandre, Asciano et Jean-Charles de Vogüé. Cette cinquième génération de gestionnaires a choisi cette année de rendre hommage aux artistes les plus notoires du Grand Siècle. Si l’agenda du château est comme chaque année rythmé par des soirées aux chandelles ou des mises en lumières, deux nouveautés tiennent la corde. A partir du 14 mai, les visiteurs pourront admirer l’immense fresque de 380 m² que Charles le Brun prévoyait pour le plafond du Grand Salon (projet jamais réalisé du fait de l’arrestation de Fouquet !). Cette fresque sera reconstituée numériquement sur la voûte même du salon, enfin rénové, grâce à un système de vidéo-projection. Le château proposera aussi dans les coulisses du château une immersion en cuisine, aux côtés de Vatel, tout aux préparatifs de la célèbre fête donnée à Vaux pour Louis XIV : présentation par des comédiens ou des mannequins animés et dégustation d’un met (à partir du 23 avril). Quant à la belle mais dramatique histoire de Fouquet, vous la vivrez comme en vrai, grâce à un parcours sonore spatialisé tout en froissements de costumes et claquements de portes. www.vaux-le-vicomte.com

Séjour

Séjours en altitude

LA MONTAGNE ÇA VOUS GAGNE AUSSI EN ÉTÉ
On croit la montagne taillée avant tout pour les sports d’hiver. Mais elle a été, et redevient, très populaire l’été. Autres paysages, autres sensations et un panel d’activités douces. A l’exploit et à l’extrême, le tourisme d’été préfèrera la découverte et la contemplation. Cette (hors-)saison, qui se prolonge au printemps et à l’automne, convient bien aux groupes. Les stations de ski reconverties en villages estivaux vous attendent de pied ferme.

On aime tellement la montagne sous sa parure de neige qu’on ne l’imagine plus sans. C’est-à-dire ensoleillée, le sapin sec, les pâturages bien verts… En France, la saison d’été est restée longtemps le versant sacrifié du tourisme de montagne. Pourtant c’est bien à la belle saison qu’au XIXe siècle les plus argentés, jusqu’aux têtes couronnées d’Europe, venaient prendre l’air en montagne et profiter des bienfaits des sources d’eau chaude. La mode a perduré jusqu’aux années 1920… Avant que la démocratisation des sports d’hiver et la création des premières stations de ski ne renvoient l’été dans l’ombre de l’hiver. Dans les Hautes-Pyrénées, c’est bel et bien les débuts du thermalisme (et les apparitions mariales de Lourdes en 1858 !) qui ont favorisé le développement du tourisme estival de montagne. « Les touristes pratiquaient à l’époque le « pyrénéisme ». Ils venaient admirer la beauté des paysages : le Pic du Midi, le Cirque de Gavarnie… Il était question de contemplation, et non d’exploit, rappelle Corinne Rixens, responsable des relations presse chez Hautes-Pyrénées Tourisme Environ-nement. Quand la mode du ski s’est développée, on a créé peu de stations à l’architecture moderne. Ici, on loge en vallée, dans des stations-villages authentiques. Les Pyrénées ont depuis cette époque valorisé l’itinérance, avec des routes de montagne entre l’Atlantique et la Méditerranée, la route des cols du Tour de France et des itinéraires transfrontaliers avec l’Espagne ».

 

 

Une vraie tendance de fond

 

Depuis une quinzaine d’années, la montagne en été connaît un vrai regain d’intérêt. Concurrencé un temps par les destinations étrangères bon marché et les vols low cost, le tourisme en montagne est en progression régulière. Selon une étude d’Atout France, de 4ème destination touristique française, la montagne se classe désormais deuxième, après la mer, mais devant la campagne et les villes. « Il faut dire que dans notre région de montagne on a tout, explique Christelle Ferrière, adjointe à la direction générale de L’Agence Savoie Mont Blanc. Des lacs qui sont comme un petit littoral au pied des montagnes, des villes (Chambéry, Annecy…) et un côté cocooning qui rappelle l’esprit village de la campagne. Le développement des activités estivales n’est pas juste une réponse aux futures conséquences du réchauffement climati-que. C’est une vraie tendance de fond. Car nos stations fonctionnent surtout quatre mois par an ; quand on travaille aussi l’été ça rééquilibre l’année. C’est un vrai potentiel économique. Si l’hiver reste la colonne vertébrale de la montagne, l’été élargit aussi le spectre des vacances accessibles à tous les profils et tous les âges ». Reconnexion à la nature, contemplation de paysages apaisants et spectaculaires (succès fou pour les lacs dans leurs écrins somptueux !)… La montagne a totalement séduit les touristes pendant les étés Covid. Une fréquentation record en 2020, des chiffres un peu moindres en 2021 en raison d’une mauvaise météo. Et des vacanciers qui se sont décidés à la dernière minute, pas toujours familiers de la montagne, parfois en totale méconnaissance des codes : « Non, on ne randonne pas en claquettes ; non, on ne caresse pas le chien du berger, on ne bivouaque pas n’importe où, s’amuse Christelle Ferrière. Mais les vacanciers ont surtout découvert que la montagne, qui subit une image monoregistre d’activités sportives, proposait énormé-ment de choses. Dont des activités douces. Sur notre territoire, on peut visiter des fermes, des chapelles baroques, des forts…, rencontrer des artisans, découvrir leurs savoir-faire ». Mais aussi assister à des événements forts ou à des festivals, comme Toquicimes à Megève, un rassemblement de chefs autour de la gastronomie de montagne.

Tourisme

Civisme

Plus petit que l’Ile-de-France mais plus grand que Paris : le Grand Paris ! Ce territoire méconnu et informel comprend plusieurs départements franciliens et quadruple le terrain de jeu des touristes attirés par la capitale. Hors les murs, ce sont des dizaines de sentiers, de villes brutalistes ou ultracontemporaines, de chantiers, de pépites muséales ou de sites insolites qui s’offrent à vous.

Encore méconnu, le Grand Paris com-prend 131 communes d’Ile-de-France : la capitale, mais aussi les trois départements de la petite couronne (Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine et Val-de-Marne) ainsi que sept communes dans la grande couronne. C’est un territoire encore informel que dessine peu à peu son futur super métro, le Grand Paris Express, plus grand projet urbain d’Europe. Cette intercommunalité, mise en œuvre dès 2016, permettra de mutualiser les moyens et les idées dans des domaines aussi importants que l’urbanisme, le logement, la lutte contre le changement climatique ou le développement économique. Mais c’est aussi un immense terrain d’exploration pour qui choisit de franchir le périphérique. Ce que l’on a fait pour vous. Sans exhaustivité aucune, au gré de nos coups de cœur, quelques pistes pour découvrir les villes et les campagnes grand-parisiennes, les projets, le passé et l’avenir de ce territoire de 7 millions d’habitants.

 

A la rencontre du Grand Paris Express

C’est LE chantier du siècle. Ou presque. Le Grand Paris Express est un réseau de transport public de 200 km autour de Paris en pleine construction. A terme, il sera constitué de quatre lignes de métro automatique, desservies par 68 gares. Pour découvrir ce chantier hors du commun, rien ne vaut une visite à la Fabrique du Métro (Saint-Ouen), à la fois musée, lieu d’expérimentation et de démonstration. On y trouve des éléments de gare grandeur nature (dont une rame de métro), des maquettes de gares, des projections vidéo… Des médiateurs y racontent l’histoire des transports franciliens et expliquent les objectifs, parfois controversés, du Grand Paris Express… Il existe aussi occasionnellement des visites des différents chantiers du métro. www.societedugrandparis.com

civisme

Civisme

Le droit de vote des femmes, conquête de longue haleine

Le droit de vote a longtemps été une affaire d’hommes qui se sont bien gardés d’accélérer l’émancipation des femmes. Il y a seulement quelques décennies, la condition juridique de la femme était celle de la subordination vis-à-vis de son mari, de ses parents, ou encore de ses enfants. Un député affirmait par exemple en 1793 :

« Les femmes sont peu capables de conceptions hautes et de méditations sérieuses ». Dans l’entre-deux-guerres, plusieurs propositions de lois pour le vote des femmes seront rejetées même si, en 1936 pendant le Front populaire, trois femmes sont nommées sous-secrétaires d’Etat par Léon Blum. Cela reste bien modeste et le retard à l’allumage de la France est alors une évidence.

Les Françaises n’obtiennent le droit de vote et d’éligibilité qu’en avril 1944, par l’ordonnance d’Alger du général de Gaulle et votent pour la première fois un an plus tard aux élections municipales. La France est alors le 26e pays européen à l’accorder. Enfin !

Du droit de vote à la parité, le chemin est long et parsemé d’embûches, nous le constatons encore aujourd’hui mais il serait audacieux, pour ne pas dire pire, de se convaincre que les femmes préfèrent être représentées par des hommes. Le genre n’est pas supposé intervenir sur ce type de choix.

En 1974 est créé le premier secrétariat d’État à la condition féminine avec à sa tête Françoise Giroud qui définira ainsi sa mission : les femmes sont une catégorie à part et il faut arriver à faire qu’elles cessent de l’être !

Saviez-vous que les Néo-Zélandaises votaient depuis 1893 et les Australiennes depuis 1902 ? La Nouvelle-Zélande a en effet été le premier pays au monde à accorder aux femmes le droit de vote.

privatisation

Privatisation

Un événement à célébrer entre collègues ? En dehors des espaces de l’entreprise, il existe beaucoup de salles à louer pour une soirée. Une pratique qui n’est pas sans risques et qui exige beaucoup de rigueur. Pour rendre l’événement inoubliable, il doit se dérouler sans accroc. Mais avec un argument imparable : un joli cadre. Et si passer une belle soirée, c’était découvrir ensemble, et en exclusivité, un lieu inattendu ?

Quoi qu’il arrive, quoi qu’il en soit, on ne renoncera pas de sitôt aux soirées entre collègues. Soirées conviviales ou soirées de prestige, organisées dans un site classieux ou carrément insolite, elles permettent de célébrer un temps fort de l’année ou un événement d’entreprise. Pas de salle de séminaire, pas d’amphi pour une présentation professionnelle ou syndicale, mais du lustre et du chic, des tables nappées de blanc, un orchestre en fond sonore… Pour rester inoubliables, ces soirées exigent une organisation sans faille. Du choix de la salle au règlement du solde, un vade-mecum s’impose, détaillant les étapes à suivre. Quelle salle pour quel événement ? Des salles privatisables aux murs blancs balafrés de néons, il en existe des listes interminables. Pour donner un grain définitivement plus festif à votre soirée, soyeux plus audacieux. Passez en revue les lieux les plus chatoyants de votre ville : hôtels, musées, sites culturels, salles de spectacles, péniches… Les sites patrimoniaux ont ceci d’attrayant que l’on peut faire le tour du propriétaire avant le dîner. Sait-on qu’un château offre une prestation de luxe pour un budget raisonnable ? Dans un musée, on vous invitera à découvrir les collections lors d’une visite privée, au-delà des heures d’ouverture au grand public. Quant à la péniche, elle peut effectuer une mini-croisière le temps du cocktail. En somme, « un petit truc en plus » qui constitue une belle mise en bouche !

mutuelles

MUTUELLES – PRÉVOYANCE

Tous les salariés ne sont pas couverts par une complémentaire de santé et un régime de prévoyance. Pour ceux qui en bénéficient, le prix à payer s’alourdit…

OBLIGATOIRE ON NON ?

Sauf disposition conventionnelle, la mise en place dans l’entreprise d’une mutuelle et d’un régime de prévoyance n’est pas obligatoire. Toutefois, dans le cadre des activités sociales et culturelles, le CSE est habilité à instituer au profit des salariés une mutuelle. Un tel régime (mutuelle et/ou prévoyance) peut légalement résulter soit d’un accord avec les délégués syndicaux, soit d’un accord avec le CSE, soit d’une décision de l’employeur, après ratification des deux tiers du personnel. Le dispositif mis en place est collectif et obligatoire. Il doit ainsi concerner tous les salariés de l’entreprise, sans distinction d’âge, d’ancienneté, de date d’embauche, de nature du contrat de travail, de temps de travail ou de niveau de rémunération.

RÉPARTITION DES COTISATIONS

Aucune règle légale ne fixe la répartition des cotisations entre l’employeur et le salarié. La convention collective applicable à l’entreprise peut le prévoir. C’est lors de sa mise en place ou, éventuellement, lors de son renouvellement, que les taux des cotisations salariales et patronales sont déterminés. OBLIGATION DE L’ORGANISME ASSUREUR L’organisme gérant la mutuelle – assurances, sociétés mutualistes – est tenu, tous les ans, d’adresser un rapport de gestion. Ce document retrace l’évolution des dépenses de santé effectuées par les bénéficiaires ainsi que les capitaux ou rentes versés dans le cadre du régime de prévoyance.

indemnites

Le barème d’indemnités pour licenciement abusif à nouveau censuré

Depuis l’ordonnance du 22 septembre 2017, l’article L 1235-3 du Code du travail fixe un barème de l’indemnité à la charge de l’employeur en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse. Le montant est compris entre un minimum et un maximum, variant en fonction de l’ancienneté du salarié. Un barème injuste Ce barème a soulevé, depuis, la polémique. En effet, celui-ci aboutit à traiter tous les litiges aux prud’hommes de la même façon (sans tenir compte des spécificités de chaque affaire) et à déposséder les juges de leur pouvoir d’appréciation. Censuré par plusieurs tribunaux Le conseil de prud’hommes du Mans puis celui de Troyes se sont prononcés sur ce nouveau dispositif, en s’appuyant sur : – l’article 10 de la convention 158 de l’OIT, selon lequel, si les juges « arrivent à la conclusion que le licenciement est injustifié, et si, compte tenu de la législation et de la pratique nationales, ils n’ont pas le pouvoir ou n’estiment pas possible dans les circonstances d’annuler le licenciement et/ou d’ordonner ou de proposer la réintégration du travailleur, ils devront être habilités à ordonner le versement d’une indemnité adéquate ou toute autre forme de réparation considérée comme appropriée » ; – l’article 24 de la charte sociale européenne qui prévoit que, « en vue d’assurer l’exercice effectif du droit à la protection en cas de licenciement, les parties s’engagent à reconnaître le droit des travailleurs licenciés sans motifs valables à une indemnité adéquate ou à une autre réparation appropriée ». Le conseil de prud’hommes de Troyes a jugé que le barème d’indemnités est contraire à la convention précitée de l’OIT et ajoute qu’il viole, par ailleurs, la charte sociale européenne. Il retient deux arguments à l’appui de cette décision : – d’une part, le juge considère que l’article L 1235-3 du Code du travail, en introduisant un plafonnement limitatif des indemnités prud’homales, ne permet pas aux juges d’apprécier les situations individuelles des salariés injustement licenciés dans leur globalité et de réparer de manière juste le préjudice qu’ils ont subi ; – d’autre part, il estime que ce barème ne permet pas non plus d’être dissuasif pour les employeurs qui souhaiteraient licencier sans cause réelle et sérieuse un salarié et qu’il est donc en porte-à-faux avec une décision du comité européen des droits sociaux (CEDS), organe en charge de l’interprétation de la charte.

nantes

Nantes, une ville transformée par l’art

Depuis qu’elle a reconverti ses anciens chantiers navals en sites culturels, Nantes vogue dans le sens du vent. Art contemporain en plein air, architecture du XXIe siècle et tendance écolo… Nantes est l’escale idéale pour un grand week-end d’évasion. 

C’est la faute à Jacques. Jacques Demy. Petit Nantais rêveur qui, devenu grand, réalisa des films chantés et enchanteurs, souvent tournés à Nantes, toujours traversés de dockers, de marins en béret à pompon et d’effluves maritimes. On a donc cru que Nantes était un port ouvert sur la mer. Erreur : la ville occupe un fond d’estuaire où se précipite la Loire et qui ne trouve son débouché sur l’Atlantique que 50 km plus loin. Mais rassurez-vous : tout Nantes sent la mer, les bateaux, les voyages au long cours… Seulement voilà̀, depuis la fermeture en 1987 de ses chantiers navals, Nantes se réinvente à sa façon. Elle a failli sombrer et si elle refait surface, c’est grâce à une créativité peu commune. Un passé à double visage On peut la visiter à rebrousse-poil, en commençant par le passé et ces quartiers historiques qui ont modelé une ville cossue. Nantes a été la triste championne des villes françaises participant au « commerce triangulaire » avec la traite négrière. Au cours du XVIIIe siècle, les navires affrétés depuis Nantes ont embarqué 450 000 esclaves noirs, soit 42% de la traite française ! Quand on se balade sur l’Ile Feydeau, rattachée à la partie nord de la ville depuis que le bras supérieur de la Loire a été comblé au début du XXe siècle, on longe l’imperturbable alignement d’hôtels particuliers à balcons en fer forgé et mascarons de pierre dont on sait qu’ils ont été construits grâce à la fortune douteuse des armateurs. Aujourd’hui, les Nantais regardent leur passé en face ; inauguré en 2012, le Mémorial de l’abolition de l’esclavage est constitué d’une esplanade végétalisée avec 2000 plaques commé-moratives pour rappeler les expéditions négrières. Crânement ancrée quai de Loire, à l’endroit même où accostaient les bateaux de la honte. Le majestueux château des Ducs de Bretagne, dont les douves sentent la pelouse taillée au millimètre et les massifs bien soignés, abrite un musée où la reconstitution d’une soute de bateau esclavagiste raconte l’indicible mieux que personne. Ce musée retrace l’histoire de la ville dans une scénographie interactive : ne ratez ni le film dédié à Anne de Bretagne, ni les cartes géographiques sur tables tactiles ni la formidable fresque finale signée Pierrick Sorin. Puis remontez vers le quartier Bouffay dont les ruelles pavées redéfinissent le cœur d’une ville bourgeoise. Au-delà du Cours des 50 Otages, on partira à l’assaut, liste en main, de tous ces lieux auxquels on réduisait Nantes, mille excuses !, jusqu’à ce que l’on y posât le pied : le théâtre Graslin, la rue Crébillon, périmètre chic où l’on fait de coquettes emplettes, la brasserie « La Cigale » au décor Art nouveau aussi gourmand que le contenu de ses assiettes et le fameux passage Pommeraye. Là, on s’incline : il éclipse jusqu’à la poésie des passages couverts parisiens, avec ses arcades ornées de stuc et son bel escalier intérieur qui pallie le dénivelé de la colline.