Le droit de vote des femmes, conquête de longue haleine
Le droit de vote a longtemps été une affaire d’hommes qui se sont bien gardés d’accélérer l’émancipation des femmes. Il y a seulement quelques décennies, la condition juridique de la femme était celle de la subordination vis-à-vis de son mari, de ses parents, ou encore de ses enfants. Un député affirmait par exemple en 1793 :
« Les femmes sont peu capables de conceptions hautes et de méditations sérieuses ». Dans l’entre-deux-guerres, plusieurs propositions de lois pour le vote des femmes seront rejetées même si, en 1936 pendant le Front populaire, trois femmes sont nommées sous-secrétaires d’Etat par Léon Blum. Cela reste bien modeste et le retard à l’allumage de la France est alors une évidence.
Les Françaises n’obtiennent le droit de vote et d’éligibilité qu’en avril 1944, par l’ordonnance d’Alger du général de Gaulle et votent pour la première fois un an plus tard aux élections municipales. La France est alors le 26e pays européen à l’accorder. Enfin !
Du droit de vote à la parité, le chemin est long et parsemé d’embûches, nous le constatons encore aujourd’hui mais il serait audacieux, pour ne pas dire pire, de se convaincre que les femmes préfèrent être représentées par des hommes. Le genre n’est pas supposé intervenir sur ce type de choix.
En 1974 est créé le premier secrétariat d’État à la condition féminine avec à sa tête Françoise Giroud qui définira ainsi sa mission : les femmes sont une catégorie à part et il faut arriver à faire qu’elles cessent de l’être !
Saviez-vous que les Néo-Zélandaises votaient depuis 1893 et les Australiennes depuis 1902 ? La Nouvelle-Zélande a en effet été le premier pays au monde à accorder aux femmes le droit de vote.
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